Crépuscule

Crépuscule

mercredi 6 octobre 2010

PORTRAIT : Marie-Josée Lamontagne, directrice de production



Bonjour,

mon nom est Marie-Josée Lamontagne et j’occupe le poste de Directrice de production, ainsi que celui de Scripte sur la production Crépuscule. Je m’occupe aussi de faire la majeure partie des courses (nourriture, achats de matériel, etc.) et d’une partie du travail de régie. Dans les productions indépendantes, il est très fréquent que chacun cumule plusieurs postes, ce qui peut donner une tâche de travail colossale à abattre pour chaque personne mais qui, en revanche, a l’effet positif de créer des liens plus serrés dans l’équipe et de sentir que tous participent vraiment au processus de création. Comme chacun met la main à la pâte, on peut apprécier l’importance de chaque poste. D’assistant de production à directeur photo, tous apportent leur pulsion au mécanisme de la production.

En tant que directrice de production, je m’occupe de la logistique de production. En gros, ça couvre les contrats techniciens et acteurs, la location de studio, les calendriers et horaires, les comptes de dépense et rapports de coûts et toutes autres tâches de soutien administratif au Producteur. Bref, beaucoup de paperasse et peu d’implication au niveau de la créativité artistique bien que le réalisateur du film, Éric Falardeau, ait toujours été très ouvert au regard artistique de tous les membres de son équipe – et ce dans tous les films où j’ai été son assistante depuis cinq ans – et que j’ai toujours eu l’occasion d’exposer mon point de vue sur la chose. En général, disons que c’est un boulot très « terre à terre » qui laisse peu de place à l’inventivité si ce n’est dans la façon de créer des horaires qui fonctionnent ou de rédiger les clauses d’un contrat.

Les techniciens au cinéma travaillent dans l’ombre, mais certains ont la chance d’accéder à certains rayons de lumière de par leur travail artistique. Le directeur photo par exemple en est un qui, par ses choix de cadrages et l’atmosphère qu’il réussit à créer par l’éclairage, laisse une trace tangible dans le film. Mentionnons aussi l’animateur qui, de par la manipulation des marionnettes, donne un souffle de vie à des objets inanimés. Le travail sonore n’est pas à négliger non plus. Après tout, le son représente la moitié d’un film, surtout en animation où tout est recréé en post-synchro (voix des acteurs, bruitage, musique). Le travail du directeur de production n’est pas visible ni audible à l’écran; il s’agit réellement d’un travail dans l’ombre mais oh! combien passionnant parce qu’il permet à tous ces gens d’exercer leur talent et d’apporter leur rayon de soleil au film.

En conclusion, tout en gardant sa bonne humeur et sa motivation, le directeur de production doit toujours rester à l’affût de problèmes éventuels. Trop souvent avons-nous appris à nos dépens que, comme le stipule la loi de Murphy, « Anything that can go wrong, will go wrong » (toute chose qui peut mal tourner, tourne mal). Ce n’est pas de voir tout en noir et de tomber dans le pessimisme, mais c’est plutôt d’apprendre à voir le verre plus souvent à moitié vide qu’à moitié plein. L’imprévu et le chaos d’une production est souvent le cauchemar du directeur de production, mais c’est ce qui rend la chose palpitante et qui nous donne le goût de recommencer encore et encore!

« Le chaos est souvent source de vie alors que l’ordre génère des habitudes. »
- Henry Brooks Adams

Merci aux lecteurs(trices) qui lisent ce blogue et qui suivent la production! À bientôt!

Marie-Josée Lamontagne

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