Crépuscule

Crépuscule

mercredi 24 novembre 2010

«Making of» partie 6 : le tournage et le dolly «infernal»

Sixième «making of» de Crépuscule.

Cette vidéo donne un aperçu du tournage et du dolly «maison».

Crépuscule raconte l’histoire d’un groupe de créatures d’aspect angélique vivant en symbiose avec leur environnement. Lorsqu’un couple d’êtres humains s’immisce dans leur monde et brise leur existence monotone, les créatures prennent peu à peu conscience de la différence qui existe entre leurs corps et celui de l’homme.

Sortie : hiver/printemps 2011
Format de tournage : HD
Copie finale : 35mm

Écrit et réalisé par Éric Falardeau
Montage du «making of» : Benoît Lemire

dimanche 21 novembre 2010

Photos de tournage diverses

Pierre M. Trudeau et Simon Beaupré au travail!



Les Êtres également au
travail!




Réparation de lampes : plus facile à démonter qu'à remonter!



Pierre et le «set up» infernal!



mercredi 17 novembre 2010

Compositing : Guillaume Chassé au travail

Les images ci-dessous ont été prises par notre photographe officielle : Évelyne Deshaies.


Guillaume Chassé, compositeur et effets numériques, et le réalisateur Éric Falardeau planifient le compositing d'un plan.



Réunion au sommet : Marie-Josée Lamontagne, directrice de production, Éric et Guillaume.



Éric donne ses indications et commentaires à Guillaume.



Une image non finalisée sur laquelle Éric et Guillaume ont travaillée et travaillent encore!



jeudi 11 novembre 2010

PORTRAIT : Pierre M. Trudeau, 2e animateur







Simon et Pierre au travail : même couleur de chandail... Coïncidences? Je ne crois pas...


J'ai étudié le cinéma au cégep Montmorency, l'animation à l'université Concordia et l'animation 3D au centre NAD. Je travaille principalement comme animateur sur des séries télé, des publicités et des long métrages en images de synthèse. Je suis également réalisateur de court métrages (à l'Office National du film et comme indépendant). Entre tout ça, je donne des ateliers d'initiation au cinéma d'animation dans les écoles.

Mon rôle sur le projet Crépuscule est d'assister Simon Beaupré à l'animation des marionnettes. Lors des scènes où plusieurs personnages sont en jeu, Simon et moi nous partageons l'action. Et lorsque Simon est en congé je prends le contrôle du plateau pour quelques heures de travail (et quelques secondes de film). Le défi est de s'adapter au style de l'animateur principal tout en étant à l'écoute de la marionnette (comme dirait Barry Purves) parce que la marionnette a elle aussi son mot à dire... La façon dont elle est construite, ses proportions et ses matériaux influencent le travail de l'animateur.

Le lien pour visionner mon film Les anges déchets : http://www.pierremtrudeau.com/anges/index.html

Mon site web : http://www.pierremtrudeau.com/index.html

À bientôt,
Pierre M. Trudeau

jeudi 4 novembre 2010

PORTRAIT : Claire Brognez, fabrication des marionnettes humaines


Claire Brognez et le réalisateur Éric Falardeau

Bonjour,

J'ai une formation artistique en sculpture, modelage, moulage et matériaux de synthèse, ainsi qu'une formation théorique en cinéma. Le cinéma d'animation en volume (ou le stop motion) est le domaine où se rejoignent mes deux passions.

Fabriquer des marionnettes est un travail qui nécessite beaucoup de minutie et une bonne connaissance des matériaux. Surtout pour un projet comme Crépuscule qui demande un résultat le plus propre et précis possible avec des humains réalistes et nus.



Le travail commence par des tests de matériaux et de couleurs. Ensuite le modelage en clay des humains qui pourront ensuite être moulés. De la rigueur que l'on accorde à la fabrication des moules dépendra la facilité des tirages ultérieurs. Mieux vaut accorder plus de temps à fabriquer un moule fonctionnel qui permettra un démoulage facile et le moins de retouches possibles.

Une fois les tirages en silicone obtenus, commence la phase des finitions. Retouches, réparations, patine, poils, yeux, cheveux représentent environ une semaine de travail. Par exemple, afin de donner un aspect plus réaliste à la peau, une patine de sept fines couches de différentes couleurs sont superposées sur les marionnettes humaines du film. Et la poudre à bébé apporte un fini plus mat.


Malgré tout le soin apporté à la fabrication, il faut savoir que la marionnette a une durée de vie limitée, les nombreuses manipulations lors du tournage occasionnent parfois des réparations. Une copie des marionnettes peut donc être nécessaire en tant que sauvegarde. C'est le cas pour Crépuscule où l'homme a son jumeau et la femme sa jumelle.

Enfin, ce sera grâce au talent de l'animateur et du directeur photo, et à la magie du cinéma, que les marionnettes prendront vie à l'écran.

Mon portfolio en ligne : http://vertclaire.ultra-book.com/book

Claire Brognez

mercredi 3 novembre 2010

PORTRAIT : Marie-Josée Lamontagne, scripte



Bonjour à tous nos fidèles lecteurs et lectrices!

Mon nom est Marie-Josée Lamontagne et je vous présente aujourd’hui le deuxième poste que j’occupe sur la production Crépuscule : la scripte. La scripte est l’aide-mémoire du film, elle est responsable de tout noter pour chaque scène et de s’assurer que les raccords soient respectés entre les plans. Dans un monde idéal, les scènes et les plans d’un film sont tournés dans l’ordre chronologique pour éviter les problèmes de raccord. Mais c’est rarement le cas et il faut souvent tourner dans le désordre et raccorder tout ça au montage par la suite, d’où l’importance de toujours garder en tête le film dans son ensemble et d’avoir un bon sens de l’observation. Lorsque nous tournons par exemple un plan où le personnage marche et sort de l’écran, il s’agit alors de se demander : quel est le plan qui vient avant et celui qui vient après? Dans quelle position le personnage se trouve-t-il exactement dans le plan précédent et est-ce que tous les éléments de décor sont placés de la même manière? C’est la magie du montage que de créer un ensemble cohérent à partir de plusieurs morceaux éparpillés. C’est comme faire un casse-tête sans avoir l’image finale comme référence sur l’endos de la boîte.

« Ce qui est beau au cinéma, ce sont les raccords, c’est par les joints que pénètre la poésie »
- Robert Bresson


Tout grand film a son lot de faux raccords. Que ce soit dans Apocalypse Now de Francis Ford Coppola ou encore Edward Scissorhands de Tim Burton, les faux raccords sont partout, moindrement qu’on exerce son oeil à les trouver. Même le grand maître Stanley Kubrick n’est pas à l’abri des ratés de la continuité cinématographique. Mentionnons seulement The Shining où plusieurs détails ont souvent échappé à l’oeil des quelques cinquante personnes présentes sur le plateau. Ce qui est merveilleux dans tout ça c’est que l’erreur est humaine; elle n’est pas assujettie à la grosseur du budget. Certains films à gros budget peuvent nous présenter plusieurs erreurs parfois assez novices alors que certains films indépendants peuvent être presque sans faille à ce niveau. Le plus important c’est que le spectateur soit tellement pris par l’histoire racontée qu’il n’en voit plus les défauts qui forment sa carcasse, que les erreurs lui passent sous le nez sans qu’il s’en aperçoive. C’est ici que la continuité dramatique prend tout son sens. Elle concerne plus l’aspect psychologique des personnages, la progression de leurs sentiments à travers les épreuves, la cohérence de l’histoire racontée. C’est d’abord et avant tout au scénariste de construire son univers et de s’assurer que tout concorde au niveau de la structure de l’histoire et de la psychologie des personnages. Au tournage, la scripte s’assure surtout de la continuité technique, mais elle doit aussi rester en alerte de toute incohérence dramatique qui pourrait surgir. Une histoire et une conception artistique solides, voilà ce qui fait qu’un film laissera sa trace. C’est sans doute pourquoi malgré toutes leurs erreurs techniques, des films tels que The Shining, Apocalypse Now et Edward Scissorhands restent des oeuvres magistrales qui continuent de marquer notre époque.


Le métier de scripte est un travail de moine qui nécessite un certain perfectionnisme et un certain amour du détail. Il faut surtout assister le réalisateur du mieux qu’on peut afin qu’il puisse se concentrer entièrement sur le jeu des acteurs. La décision finale de couper ou de garder telle ou telle prise revient toujours au réalisateur. Il se peut que certaines prises soient gardées au montage même s’il y a des erreurs de continuité simplement parce que le jeu des acteurs est meilleur ou pour toute autre raison. Il faut alors accepter que le film ne sera pas parfait. En fait, on termine rarement un film, on l’abandonne plutôt avec toutes ses imperfections. Le film est une oeuvre vivante, profondément humaine qui prend le pouls de son époque tout en l’influençant à sa manière.

Merci de votre assiduité à nous lire et à bientôt!

Marie-Josée Lamontagne

mardi 2 novembre 2010

PORTRAIT : Charles Maheu, compositeur


Je vais débuter en vous parlant brièvement de ma formation. J’ai étudié la clarinette au cégep de Saint-Laurent (1998-2000). Ensuite, je me suis dirigé vers la composition instrumentale et les techniques d’écriture à l’Université de Montréal (2000-2004). Enfin, j’ai effectué un heureux retour aux études en 2007-2008 à l’UQAM, obtenant ainsi un diplôme d’études supérieures spécialisées en musique de films.

Malgré le fait que je me suis dirigé plus spécifiquement vers la composition, j’ai tout de même une expérience de clarinettiste non négligeable. J’ai fait partie de l’Orchestre symphonique des jeunes de la Montérégie de 1999 à 2009. J’ai eu le plaisir d’effectuer 3 tournées internationales avec cet orchestre : France 2000, Boston 2004, et Autriche 2008. J’ai joué quelques années dans l’Harmonie Henri-Bourassa de 2002 à 2006. Depuis 2009, je suis membre officiel de l’Orchestre à Vents de Musique de Films (OMVF).

J’ai commencé à composer de la musique de films en 2003. J’ai fait plusieurs films étudiants. Des films muets, des films narratifs, des films documentaires et des films d’animations.

Maintenant, le vif du sujet, soit ma collaboration avec Éric Falardeau. Notre rencontre remonte à 2006 où nous avions travaillé ensemble pour la première fois sur le projet Purgatory. J’ai senti dès le départ qu’une confiance de sa part s’était installée vis-à-vis mon travail. J’ai récidivé en 2008 pour composer les trames sonores de Cam Shot et de Coming Home. L’année suivante sortait Le Cycle pour lequel j’ai également signé la musique. C’est avec un immense plaisir de savoir qu’Éric fait à nouveau appel à moi pour travailler sur le projet Crépuscule.

Le rôle du compositeur de musique de film est assez particulier. Ce dernier travaille souvent seul, en étroite collaboration avec le réalisateur, bien entendu, mais il passe habituellement la plus grande partie du temps de création seul dans son studio de composition. De plus, il fait son entrée d’ordinaire à la toute fin. C’est normal, il faut que le montage image soit final pour qu’il puisse se fier aux durées des scènes et des plans. Dans le projet en court, j’ai la chance de pouvoir commencer mon travail à l’avance. Suite à des rencontres avec Éric, nous avons discuté des ambiances qu’il avait en tête ainsi que d’une inspiration de l’univers du théâtre butoh. À partir de là, j’effectue un travail de recherche et j’expérimente afin de découvrir les sonorités qui colleront le mieux aux images de Crépuscule. En cours de route, je compose des pistes temporaires, un peu comme des maquettes, pour évaluer, avec Éric, si nos visions convergent. Aussi, cela lui permet d’avoir un suivi sur l’évolution de mon travail.

Voici un lien vers ma filmographie.

Charles Maheu